Le Guide orange concernant les mathématiques est disponible depuis décembre 2020, sur le site Eduscol : https://eduscol.education.fr/1486/apprentissages-au-cp-et-au-ce1
Comme pour son équivalent en français, il s’appuie sur les avancées de la recherche dans ces domaines pour développer des stratégies d’enseignement en classe.
Pour celles et ceux qui ont assisté aux formations cycle 2 de ces dernières années, vous retrouverez les mêmes fondements, démarches d’enseignements et programmations. Ce guide apporte en outre des éclaircissements sur plusieurs notions centrales. On peut ainsi remarquer notamment :
- Le choix d’aborder ces 3 objets d’enseignement (nombre, calcul, résolution de problèmes) au sein d’un même ouvrage valorise leur articulation.
- Des explicitations essentielles :
- Deux systèmes de numérations (oral / écrit)
- Des stratégies de dénombrement d’élèves (illustrées par leurs productions), les progressions associées
- La pace de la dizaine dans les « itinéraires d’enseignement »
- La place de la verbalisation et la place des écrits dans les apprentissages
- Les rôles de la manipulation en mathématiques
- Des exemples de séquences, des programmations
- Un format de « séance longue » de calcul mental en 3 phases.
- Le matériel essentiel en CP, son articulation avec les stratégies d’enseignement
- Des présentations de jeux pour apprendre
Un point a particulièrement attiré notre attention : l’utilisation des diagrammes en barres comme schéma pour les problèmes. Cette préconisation est justifiée par la ressemblance (la congruence plus exactement) entre le matériel de manipulation (les cubes) et le schéma dans le cas des problèmes de composition (partie-partie-tout). Ce type de schéma est ensuite réinvestit pour les autres catégories de problèmes.
Les réflexions du groupe Math24 :
- Le schéma en barre est effectivement très bien adapté aux problèmes additifs de composition et de comparaison. C’est également un outil puissant pour les comparaisons multiplicatives.
- Quelle place pour l’aspect dynamique des transformations dans ce schéma ? Les transformations sont traitées comme les compositions, qui sont des problèmes statiques. Hors, il peut être pertinent que le « l’état initial », « la transformation » et « l’état final » soient visibles sur le schéma, notamment pour accompagner les élèves dans la délicate recherche de l’état initial qui nécessite d’inverser la chronologie. C’est pourquoi nous proposons ce type de schéma pour les transformations (ici, la flèche monte pour montrer une augmentation et la distinguer d’une diminution pour laquelle la flèche descend) :
- Lorsque les élèves sont habitués à l’utilisation de ces schémas, on peut envisager, au cycle 3, de représenter toutes les catégories des problèmes additifs avec des diagrammes en barres.
- Si vous partagez nos réflexions, n’hésitez pas à nous en faire part via les commentaires.