Aide à la définition des caractéristiques techniques du matériel pour la rédaction d’un projet d’usages.
Que ce soit dans le cadre d’un projet visant à renouveler du matériel informatique ou acquérir des équipements supplémentaires au sein d’un établissement scolaire ; dans un soucis de bonne gestion des deniers publics, l’investissement réalisé devra permettre de disposer d’un équipement répondant du mieux possibles aux besoins et ceci au coût le plus juste.
La place du numérique dans les programmes a placé l’outil numérique au service des apprentissages, précisant que l’utilisation des outils fait l’objet d’un travail régulier dans l’ensemble des domaines d’apprentissage, tout au long de l’école primaire.
S’il n’y a pas de réponse unique, ne serait-ce par l’hétérogénéité des bâtiments scolaires eux-mêmes, les principaux points de vigilance à prendre en compte dans la phase de définition des caractéristiques techniques du matériel sont souvent les mêmes.
Sans se vouloir être exhaustive, la grille d’analyse mise à disposition ici fournira quelques indicateurs basés sur des retours d’usage en école primaire.
Le document joint (lien ci-dessous) vous permettra d’établir un projet d’usages du numérique en vue d’un équipement ou rééquipement de votre école.
GRILLE D’ANALYSE
Points à prendre en compte pour un ordinateur portable
Dimension de l’écran | Pour conserver une bonne mobilité et ne pas trop encombrer les pupitres, il est préférable de ne pas aller au-delà du 15 pouces. L’équipement des écoles se situe en général entre du 11 pouces et du 15 pouces. Le 13 pouces semble être le meilleur compromis. |
Surface de l’écran | Les dalles « mat » anti-reflet sont à privilégier. Moins sensibles aux traces de doigts et surtout aux reflets lumineux en provenance des fenêtres des classes. |
Batterie | Une autonomie de 6h permet de garantir une utilisation optimum durant la journée d’école |
Système d’exploitation | Il est indispensable que celui-ci permette une intégration au réseau de l’école (gestion des noms de domaine). S’il y a un serveur existant dans l’école et que ce dernier est conservé, il faudra bien préciser que le système d’exploitation devra être compatible avec ce serveur. Enfin, il est préférable d’opter pour un système d’exploitation que les utilisateurs utilisent déjà afin que la prise en main se fasse le plus rapidement possible et du mieux possible. |
Processeur | Les modèles d’entrée de gamme sont suffisant pour un usage en classe. Si 1 ou 2 postes sont destinés à du montage vidéo (projet cinéma d’animation par exemple), il faudra bien entendu opter pour des processeurs plus puissants (Core I3 ou supérieur). |
Disque Dur | Les capacités d’entrée de gamme sont largement suffisantes d’autant plus si l’école dispose d’un serveur disposant d’espace de stockage. |
Souris | Les mains des enfants étant plus petites que celles des adultes, il est mieux d’opter pour des souris plus petites. De plus, ces dernières demanderont moins d’espace de rangement. |
Casque/micro | De plus en plus d’activités fonctionnent avec du son, la fourniture de casques équipés avec des microphones est donc utile. |
Garantie/maintenance | Ce point devra être défini dès le départ. A titre d’exemple, les projets « écoles numériques rurales » intégraient une garantie/dépannage de 3 ans sur site correspondant à la durée de vie de l’amortissement comptable des postes. |
Installation | Si la collectivité ne dispose pas de techniciens pour l’installation, il est utile de préciser que les postes devront être intégrés au réseau et qu’un certain nombre de logiciels devront être installés (liste à définir avec les enseignants -> traitement de texte, navigateur internet, logiciels pédagogiques….). Des tests vérifiant l’efficacité du filtrage internet devront être réalisés ; |
Antivirus | L’installation d’un anti-virus sur chaque poste est en général le choix retenu ; les anti-virus de réseau étant beaucoup plus onéreux. |
Électricité | Les ordinateurs portables auront besoin d’être rechargés, il faut donc prévoir les lieux où cela se fera et prévoir si nécessaire l’acquisition de multiprises. |
Réseau internet | L’accès au réseau se fera en général via une ou des bornes WIFI. Il est important de préciser le nombre de postes que la borne WIFI devra pouvoir gérer en simultané. Par ailleurs, la borne devra pouvoir être aisément arrêtée lorsqu’elle n’est pas utilisée. Si la connexion se fait par réseau filaire, il devra être prévu un nombre suffisant de points de connexion au sein des classes ; un ou des switches peuvent être utilisés. |
Stockage | L’espace de rangement doit être prévu dès le départ. Cela peut tout aussi bien se faire dans les placards de l’école que dans des chariots mobiles. Si le choix se porte sur des chariots mobiles, il faudra bien spécifier la taille maximale et/ou le poids maximum de ces derniers, afin qu’ils restent maniables et qu’ils puissent trouver une place au sein des classes lorsqu’ils sont utilisés. |
Points à prendre en compte pour une tablette numérique
Dimension de l’écran | Le matériel le plus polyvalent dispose d’écran de 9 à 11 pouces. Les tailles inférieures sont en général destinées à un usage « nomade » et ne sont donc pas très pratiques pour un usage en classe notamment lors des recherches sur internet ou lors de l’utilisation du traitement de texte. |
Ecran tactile | Il est vivement conseillé d’essayer le matériel avant l’achat afin de se rendre réellement compte de la précision et de la réactivité de l’écran. Le nettoyage de l’écran devra aussi être pris en compte. |
Batterie | Point fort des tablettes en général, il faut tout de même s’assurer que l’autonomie est bien précisée par le fabricant. Les modèles sont de plus en plus en nombreux sur le marché et l’autonomie des batteries peut aller du simple au triple. |
Processeurs | Les modèles d’entrée de gamme sont insuffisants pour un usage en classe contrairement aux ordinateurs portables. Il est là aussi indispensable d’essayer une tablette tactile avant son achat. Dans certains cas extrêmes, plusieurs secondes peuvent s’écouler entre l’action de l’utilisateur et le traitement de l’information par le processeur. |
Capacité de stockage | Point faible de toutes les tablettes à ce jour, il faut au minimum s’orienter vers des tablettes disposant d’un stockage de 16 Go mais même dans ce cas, il faudra bien garder à l’esprit que cet espace de stockage pourra être très rapidement saturé contrairement aux ordinateurs portables qui proposent bien souvent dès les modèles d’entrée de gamme de stockage de 500 Go. |
Casque/micro | De plus en plus d’activités fonctionnent avec du son, la fourniture de casques équipés avec des microphones est donc utile. Les tablettes ne sont pas toujours vendues avec des casques et lorsque cela est le cas, il s’agit souvent d’écouteurs se logeant à l’intérieur de l’oreille et donc très peu adaptés à un usage en collectivité. |
Garantie/maintenance | Ce point devra être défini dès le départ. A titre d’exemple, les projets « écoles numériques rurales » intégraient une garantie/dépannage de 3 ans sur site correspondant à la durée de vie de l’amortissement comptable des postes. |
Installation | Des tests vérifiant l’efficacité du filtrage internet devront être réalisés. |
Électricité | Les tablettes auront besoin d’être rechargées, il faut donc prévoir les lieux où cela se fera et prévoir si nécessaire l’acquisition de multiprises. |
Réseau internet | L’accès au réseau se fera par des bornes WIFI. Il est important de préciser le nombre de postes que la borne WIFI devra pouvoir gérer en simultané. Par ailleurs, la borne devra pouvoir être aisément arrêtée lorsqu’elle n’est pas utilisée ; tout comme il faudra veiller à ce que le réseau puisse être disponible depuis les classes utilisant le matériel. |
Stockage | L’espace de rangement doit être prévu dès le départ. |
Logiciels | Il est important de vérifier que la marque des tablettes choisies sera compatible avec les logiciels que souhaiteront utiliser les enseignants. En effet, la très grande majorité des tablettes n’acceptent que l’installation d’applications téléchargées depuis la plateforme de téléchargements du fabriquant. |
Points à prendre en compte pour un Tableau Blanc Interactif ou Vidéoprojecteur Interactif
Dimension de la projection | La taille la plus courante est de 78 pouces (environ 2 m de diagonale). |
Hauteur de la surface de projection | Il est important de prendre en compte la hauteur supérieure de l’écran. En effet, pour que les élèves puissent utiliser pleinement le TBI ou VPI, il faut qu’ils puissent intervenir sur la quasi-totalité de la projection (une estrade est parfois nécessaire) sans toutefois placer l’écran trop bas non plus, car les élèves du dernier rang n’auraient pas alors la possibilité de voir la partie inférieure de la projection. Un positionnement entre 60 et 80 cm du sol semble être un bon choix (à adapter en fonction de la taille des élèves). Pour les classes à multi-niveaux, il peut être judicieux d’opter pour un équipement sur vérins permettant d’adapter le tableau à la taille des élèves. |
Qualité du vidéo projecteur | A minima, il faut opter pour une version courte-focale mais la version « ultra-courte focale », un peu plus onéreuse, offre un bien plus grand confort d’utilisation. Vous pouvez utiliser l’émulateur à l’adresse suivante pour déterminer la hauteur d’implantation du d’un tableau blanc interactif. |
Luminosité de lampe | Le minimum se situe aux alentours de 2000 lumens pour une salle standard mais si la luminosité générale est forte ou si l’utilisation se fait dans une très grande salle, il faudra s’orienter vers 3000 lumens pour ne pas avoir à plonger la salle de classe dans l’obscurité. |
Définition de l’image | Le standard est aujourd’hui du 720p correspondant à une définition de 1024×720 ou 1024 ou 768.Il est parfois proposé des modèles en 1080i mais ces derniers n’apportent aucune réelle amélioration ; il ne faudra pas les confondre avec les modèles 1080p qui apportent eux une réelle qualité supplémentaire. |
Sortie son | Pour une qualité de diffusion correcte au sein d’une classe, il faudra opter pour une puissance minimale de 2 x 20 Watts. Ainsi, les enceintes intégrées dans les vidéoprojecteurs sont souvent insuffisantes (de l’ordre de 2 Watts) et nécessitent donc d’être complétées par d’autres enceintes. |
Surface de projection | Si le choix se porte sur un TBI, vous aurez la garantie que la surface de projection est parfaitement adaptée. Il faudra toutefois prendre en compte le fait que ces tableaux ne peuvent pas en général être utilisés avec des feutres effaçables. Le VPI s’adaptera à différents supports dont les tableaux émaillés qui offrent une polyvalence importante et la possibilité parfois de conserver les tableaux émaillés existants. Toutefois, il faudra, dans ce cas, veiller à ce que le tableau offre une surface suffisante pour recevoir la projection du vidéoprojecteur et que la surface ne soit pas trop sensible aux reflets (fond mat). Enfin, le choix se porte parfois sur des tableaux triptyques composés de panneaux blancs et de panneaux verts pour la craie ; dans ce cas il faudra veiller à ce que le panneau blanc corresponde à la partie centrale afin qu’aucune interruption de surface ne soit présente au centre de la projection. Le choix d’une utilisation de craies à proximité d’un vidéoprojecteur doit rester exceptionnel ; les poussières générées favorisant le colmatage des filtres du vidéoprojecteur qui devront être nettoyés beaucoup plus souvent pour préserver la durée de vie de la lampe. |
Logiciels fournis | Chaque fabricant propose en général un logiciel dédié. Des différences importantes existes en terme de fonctionnalités d’un logiciel à un autre. Toutefois, les tableaux ne fonctionne pas uniquement avec le logiciel fourni, d’autres choix peuvent donc être fait à l’usage. |
Électricité | Des prises électriques devront être existantes à proximité du tableau pour permettre l’alimentation du tableau, du vidéoprojecteur ainsi que de l’ordinateur qui pilotera ce tableau. |
Réseau internet | Un TBI ou VPI sans accès aux ressources disponibles en ligne perd une partie de son intérêt, il faut donc prévoir soit une prise réseau RJ45 à proximité du tableau, soit une arrivée par courant porteur si le réseau le supporte ou encore une liaison WIFI avec l’ordinateur qui gérera le tableau. |
Pilotage du tableau | Le pilotage du TBI ou VPI nécessite un ordinateur. Le choix du matériel pourra se porter aussi bien sur des portables classiques ou que sur des PC de bureau. |
Souris / clavier | L’achat d’une souris et d’un clavier sans fil pour l’ordinateur pilotant le tableau apportent des possibilités supplémentaires au niveau du pilotage pour un investissement mesuré. |
Points à prendre en compte pour un visualiseur
Résolution du capteur | Pour obtenir une image de qualité, un capteur de 2 millions de pixels est nécessaire. |
Mise au point | Le choix d’un appareil disposant de l’autofocus est quasiment incontournable. |
Conception du support | Les visualiseurs disposant d’un bras articulé sont plus polyvalents à l’usage que ceux disposant d’un bras rigide. |
Éclairage | De nombreux visualiseurs sont équipés de Leds permettant un éclairage d’appoint très utile. |
Sortie vidéo | Certains visualiseurs disposent d’une sortie VGA permettant une diffusion de l’image capturée sans nécessiter l’utilisation d’un ordinateur. Cela peut être très utile si le visualiseur est utilisé dans plusieurs classes dont certaines ne disposeraient que d’un vidéoprojecteur. |
Cette grille en PDF : projet-equipement_grille-analyse